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#2 Milan - Munich : les copains avant les wursts

Vers Munich

Pour aller à Munich je prends le train de nuit. J’ai réservé un siège inclinable, enfin je crois, moins cher que les couchettes. Pendant une minute j’ai cru que j’aurais droit à une couchette en longeant le train mais non. C’est des compartiments de six places assises. Bon. C’est même un peu plus pratique que le bus pour allonger les jambes. Mais en fait, j’ai eu le compartiment pour moi toute seule tout le trajet, et ça c’était chouette. Comme une petite chambre, on peut fermer la porte et les rideaux qui donnent vers le couloir. Si c’est pas la classe.

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Je dors un peu mieux que dans le bus, je peux m’allonger. Je me réveille un peu dans la nuit, je me tourne, je vais au toilettes. Et vers 6h30, je me réveille pour de bon, je sais pas pourquoi. Je regarde dehors. Là, c’est juste magnifique. J’adore les montagnes mais encore plus quand elles me prennent par surprise comme ça ! Je ne m’y attendais tellement pas ! Avec les époustouflantes lumières du matin. Imaginez ça en milles fois plus beau que sur les photos. On est à la frontière entre l’Autriche et l’Allemagne, c’est peut être un bout des Alpes autrichiennes ? Je sais pas trop. En tout cas ça me donne envie d’aller randonner en Autriche tout ça.

Munich

Arrivée à Munich, il fait frais, ça fait du bien ! En attendant Abdul qui arrive dans quelques heures, je vais dans un café pour faire l’article précédent et traiter mes photos (on a ici un espace temps rigolo). Ça prends du temps en fait, mais je le vois pas passer. Quand Abdul arrive, on rejoins Béa pour déjeuner dans un petit kebab près de chez elle. J’ai du mal avec l’allemand à par dire Ich bin ein schildkröte (je suis une tortue), ce qui n’est pas très utile. Et même si beaucoup beaucoup de gens parlent anglais, c’est chouette de pouvoir se reposer sur eux un peu. Béa retourne travailler et on explore le centre ville. Munich est quand même belle sous la pluie avec ses grandes avenues, sa rivière, ses parcs et ses façades pastels. Les vélos sont partout, et les pistes cyclables avec.

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Après une sieste bien méritée, Béa nous emmène dans une brasserie - littéralement- bavaroise à l’ambiance d’enfer. Tables et bancs en bois, les gens boivent des litres de bières. Ici on célèbre la Bavière, de l’uniforme des serveur.se.s aux plats plutôt viandard et pommes de terre sous de multiples formes (dont une grosse boule) dans de géantes assiettes. Dessert de pommes et de glace. Béa m’apprend que ça a été intéressant pour elle d’être en coloc avec des allemand.e.s pour en savoir plus sur leur rapport à la nourriture. Ce genre de plat très riche n’est généralement pas fait à la maison. Les gens vont des fois au resto pour manger cette cuisine traditionnelle, mais à la maison c’est plutôt petit sandwich ou petite salade.

Le lendemain, on traîne le matin puis on explore l’English Garten, un immense parc qui abrite entre autre “La Vague”, une espèce de courant artificiel où des gens surfent. Impressionnant !

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On mange (trop) dans un Biergarten, comme une cafétéria en plain air. J’ai les yeux plus gros que le ventre et veut goûter ce que Béa nous a conseillé comme le Obatzda (pâté de fromage ?) et le Kâsespâtzle (pâtes au fromage) avec un Bretzel géant. C’est intéressant mais très salé. Faudrait-il boire de la bière en même pour atteindre l’équilibre des goûts ?.

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Après, nos estomacs respetifs décident qu’on sera inutiles, mais on se balade quand même et on profite d’un festival inconnu avec un concert sur une place. Les allemand.e.s sont à fond les ballons et on bouge aussi pour digérer.

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Les visites s’en tiendront à peut près à ça, mais il y avait trop de discussions passionnantes, existentielles et drôles à rattraper. Des jeux de société et du repos à rattraper aussi. Les ami.e.s aussi c’est se retrouver à la maison et ça fait du bien !

Le lendemain c’est le départ, Abdul rentre à Paris le matin, et moi je vais visiter le musée des Cinq Continents avant de prendre mon bus pour Prague en milieu d’après-midi. C’est génial ! Déjà, le petit topo de présentation du musée donne la couleur. Il a été créé pour célébrer toutes cultures et promouvoir la tolérance entre les humain.e.s. J’aime bien ce programme. Dans l’exposition permanente, chaque continent est représenté, avec un focus sur un pays ou un panel de plusieurs cultures. Y sont rassemblé des œuvres historiques mais aussi contemporaines.

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Birmanie, Arts orientaux, africains et polynésiens, photographies, peintures, sculptures, tissages. Je suis sur le cul de tout ce que les humain.e.s ont pu créer dans l’histoire, en terme de variété, de complexité. C’est plus que riche, milles cultures et rituels s’entremêlement, c’est beau. Pourquoi on se fait la guerre déjà ?

J’ai été particulièrement touchée par le travail de Zaw Win Pe, un artiste birman, qui réalise de saisissants paysages colorés.

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Après, direction la gare des bus, j’arrive ce soir à Prague pour deux jours. Demain je retrouve Annine, que j’ai rencontré lors d’un échange de service dans les Cévennes. J’ai hâte de la revoir et de voir la ville par ses yeux.

#3 Munich - Prague - Varsovie : couronnes, cafés, choux